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Quatre autoportraits célèbres du Corridor de Vasari

 La ville de Florence

 

 Le Palazzo Vecchio

 

 Le musée des Offices

 

 Page du site photo sur la ville de Florence

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Montage vidéo personnel de la visite du Corridor de Vasari (16 minutes 10 secondes)

Ci-contre : la zone du corridor où se trouve le début de la collection des autoportraits (partie à l'entrée du Ponte Vecchio)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Ci-dessous : détail de la zone cerclée de bleu ci-contre. On y découvre les autoportraits de Bandinelli et del Sarto au niveau desquels Gabrielle a effectué une importante découverte...

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          (...) Outre l’aspect historique du lieu, j’avais vraiment besoin de faire cette visite car le Corridor de Vasari est un lieu qui joue un rôle important dans « Le Florentin de Beaune » : plusieurs chapitres s’y déroulent et de nombreuses allusions y sont faites tout au long de l’intrigue.

Tel un rendez-vous secret, le point de rencontre inscrit sur le voucher est fixé au 1, via de Lamberti, premier étage. On demande même de sonner avant d’entrer… Mais où peut bien se trouver cette via de Lamberti ? La veille, Google maps m’avait indiqué qu’il s’agissait d’une rue du centre ville, perpendiculaire à la via de Calzaioli, la grande rue commerçante qui va du Duomo à la Piazza della Signoria. Pas de rencontre donc dans le parking désaffecté d’une banlieue mal famée de Florence mais plus probablement au siège d’un tour operator spécialisé dans ce style de visite !

Jusqu’à l’heure dite, j’erre dans les rues, allant de boutique en magasin, tentant de suivre le trajet du Corridor de Vasari par la rue, prenant encore et encore des photos de sa partie sur le Ponte Vecchio, du contournement de la Tour des Manelli ou bien de sa portion moins tourmentée de l’autre côté de l’Arno (voir plus loin).

Un peu avant 15 heures, le cœur battant la chamade, je parviens finalement au point de rendez-vous. Pas besoin de sonner au premier étage puisque des employés (il parait qu’on parle de collaborateurs de nos jours) du tour operator en question attendent les clients dans la rue. Il faut décliner son nom et présenter le voucher puis… attendre ! Enfin, nous finissons par faire la connaissance de notre guide (excursion en langue anglaise seulement) qui va nous faire entrer dans le corridor. Nous traversons à pied la Piazza della Signoria en direction du Musée des Offices. C’est finalement par une porte dérobée de la Via della Ninna, entre le Palazzo Vecchio et le musée, que nous pénétrons dans le bâtiment des Offices. Auparavant, nous étions passés sous un pont suspendu à une bonne dizaine de mètres au-dessus de nos têtes : l’extrémité du Corridor de Vasari côté Palazzo Vecchio.

Nous rejoignons l’intérieur du musée et escaladons la volée de marches qui nous permet, comme c’est le cas pour chaque touriste, d’atteindre l’étage des collections. Nous sommes encore dans la partie publique du musée. La première partie de la visite reste des plus classiques : la guide nous fait parcourir les salles, s’arrêtant sur les œuvres les plus célèbres de Botticelli, Vinci ou Raphaël. Il fait très chaud dans les salles et le nombre de touristes empêche de s'approcher de la plupart des oeuvres. Pour qu’elle se fasse dans de bonnes conditions, la visite du musée des Offices devrait pouvoir s’effectuer au plus tôt le matin…

Conseil d'ami !

Au bout d’une heure, nous atteignons le passage de la galerie qui surplombe l’Arno. Quelques mètres plus loin, une grande porte blindée qui passerait presque inaperçue s’ouvre devant nous : c’est l’entrée du Corridor de Vasari. A partir de ce moment, il est interdit de filmer ou de prendre des photos. Notre groupe composé d’une quinzaine de personnes est étroitement surveillé. Pendant que la guide nous procure toutes les explications requises, deux gardiens du musée – l’un situé devant le groupe, l’autre jouant le rôle de voiture balai – épie le moindre de nos gestes suspects. La visite commence par un grand escalier en marbre d’une trentaine de marches qui nous permet d’accéder au niveau inférieur. Au bas de cet escalier, une première pièce éclairée par une fenêtre nous permet de découvrir les premières œuvres du corridor, des peintures italiennes et européennes des XVIIe et XVIIIe siècles. L’ambiance dans le corridor est assez surréaliste. Nous nous trouvons, en effet, en plein cœur de l’une des villes parmi les plus touristiques d’Italie avec ses milliers de visiteurs déambulant les ruelles et le silence est, ici, presque total. A peine percevons-nous les échos sourds d’une automobile ou quelques cris étouffés de groupes de touristes. La première pièce aboutit à une seconde, plus petite, au bout de laquelle quelques marches nous conduisent à la première grande section du corridor qui surplombe le quai des Arquebusiers. C’est là que se poursuit (et se termine) la collection de peintures réunie par le cardinal Léopold de Médicis (1617-1675) qui compte 730 peintures ainsi que des centaines de sculptures, de schémas et de portraits en tout genre. Les gardes du musée veillent toujours sur nous : nous ne sommes autorisés à faire des photos qu’à travers les sortes de hublots qui donnent sur l’Arno et le Ponte Vecchio. Aucun compromis n’est possible…

A l’extrémité du Quai des Arquebusiers, nous franchissons une porte blindée juste avant de bifurquer sur la partie qui surplombe le Ponte Vecchio. C’est à ce niveau que débute la zone la plus intéressante du Corridor de Vasari : la galerie des autoportraits. C’est également au niveau de cet angle que se trouve la zone où se déroule une partie de l’intrigue du « Florentin de Beaune », entre les autoportraits d’Andrea del Sarto et de Baccio Bandinelli. Instant d’émotion pour moi dans un lieu qui, finalement, ressemble assez à ce que j’avais pu imaginer en consultant le net. Sur toute la partie de la galerie qui surplombe le Ponte Vecchio, nous nous arrêtons sur de nombreux autoportraits remarquables, dont certains ont des copies ou des équivalents dans d’autres musées (Rembrandt par exemple) mais dont la plupart sont parfaitement inconnus. Au milieu du Ponte Vecchio, une large baie vitrée permet de jouir d’une vue panoramique sur l’Arno et le flot de touristes du Ponte Vecchio situé quelques mètres en dessous. Cette large ouverture n’est pas d’origine. Elle a été commandée par Mussolini afin de pouvoir accueillir des hôtes de marques dans le corridor, parmi eux fut un certain Adolf Hitler…

A l’extrémité de la section qui surplombe le corridor, nous devons emprunter un passage plus étroit qui part sur la droite. Il s’agit d’une sorte de contournement d’une tour (la Tour des Manelli). La légende veut qu’au moment de la construction du Corridor de Vasari, les propriétaires de ladite tour ont refusé de se la voir amputée de plusieurs mètres de haut pour le bon plaisir du duc de Toscane qui désirait faire passer là son corridor. Il n’y eut pas d’expropriation et les Manelli eurent finalement gain de cause : le corridor ferait donc un coude et contournerait la tour avant de reprendre son tracé rectiligne en direction du Palais Pitti. La suite de la collection propose de nouveaux autoportraits d’artistes plus ou moins célèbres. Peu après avoir franchi un passage qui surplombe la rue d’une dizaine de mètres (mais on ne s’en rend pas compte dans le corridor), on parvient au niveau de deux petites lucarnes sur notre gauche qui donnent directement à voir l’intérieur de la petite église Santa Felicita. La légende veut que, par cet intermédiaire, les Médicis pouvaient assister à une messe sans être vu des autres. Paranoïa ? Aspect pratique ? Espionnage de leurs sujets dans le but d’éprouver leur piété ? Impossible à savoir de manière certaine !

L’extrémité du corridor se profile au bout de plus de deux heures d’une visite ponctuée de nombreux arrêts devant les œuvres de Rembrandt, Chagall ou encore d’autres artistes connus. Drôle de musée que ce couloir aux murs remplis de tableaux tous plus beaux les uns que les autres. C’est, à la fois, une sorte de parcours initiatique en surplomb des rues de Florence, une plongée dans le temps privilégiée, une pénétration dans ce qui représente un véritable mythe en plein cœur de la capitale de la Renaissance. La sortie se fait au niveau d’une porte parfaitement anodine située à côté d’une fontaine rococo dans le jardin, de Boboli. Le corridor se poursuit sur encore quelques dizaines de mètres au-dessus de nous, juste le trajet nécessaire pour rejoindre le Palais Pitti. Au final, une bien belle visite, un peu chère mais hautement symbolique pour moi étant donné l’importance su lieu dans le « Florentin de Beaune ».

La tête encore pleine de souvenirs, je reprends mon cheminement en sens inverse, depuis la roue cette fois, tentant de repérer chaque détail du corridor visible depuis l’extérieur. Je revois l’église Santa Felicita, la tour des Manelli, la section située au dessus du Ponte Vecchio, le quai des Arquebusiers.
 

Extrait du récit de voyage à Florence en juillet 2011

 

 

 

 

(...) Au bout de l’alcôve déjà très fréquentée en ce début de matinée, nous bifurquâmes à droite pour rejoindre l’autre aile du musée. Nous nous trouvions au-dessus de la triple arche que nous avions franchie lors de notre promenade de la veille. Par un coin de fenêtre, j’entrevis le Ponte Vecchio surmonté du grand corps de bâtiment ocre aux tuiles rouges du corridor de Vasari. Cristina Basicini stoppa net sa course à travers le musée.

- Nous y sommes.

La directrice des Offices se dirigea alors vers une porte blindée encadrée, à gauche, par un buste de Marc Aurèle et, à droite, juste avant l’entrée de la salle 34, par un marbre en pied de Mercure. Elle s’approcha d’un petit appareil en forme de loupe scellé sur la porte à hauteur de visage. Une imperceptible source lumineuse bleutée apparut au centre de la lentille lorsque Cristina Basicini approcha son œil droit du dispositif. Un premier voyant rouge passa au vert. Le second voyant imita le premier une fois un code à huit ou neuf chiffres – je n’eus pas le temps de compter – discrètement composé sur le clavier intelligemment dissimulé derrière Marc Aurèle.

- Triple sécurité, nous expliqua-t-elle alors. Code secret et reconnaissance d’empreinte rétinienne.

- Cela ne fait que deux, commentai-je un peu vite.

La directrice me sourit avant de désigner du regard la discrète caméra vidéo encastrée au plafond. Autour de nous, des visiteurs profitaient de quelques unes des merveilles des Offices sans imaginer ce qui nous attendait.

- Prego ! nous invita la Signora Basicini.

Derrière la porte blindée qui se referma sur nous dans un claquement métallique dont l’écho résonna longuement, nous nous retrouvâmes au sommet d’un escalier monumental en marbre dont nous ne pouvions distinguer l’extrémité. Notre guide jugea opportun de nous expliquer ce qui nous attendait.

- Le corridor commence juste en bas de cet escalier. Une soixantaine de marches à descendre et nous y serons.

A moitié rassuré, j’emboîtai le pas de Chris, lui-même précédé par la directrice. J’en profitai pour jeter un œil aux portraits accrochés au mur. L’endroit était étonnement calme, loin de la foule qui grouillait dans le musée des Offices pourtant situé à seulement quelques mètres de là. Au pied de l’escalier, nous prîmes à gauche sans nous attarder sur une toile de Gerris Van Honthorst dont l’exemplaire maîtrise du rendu de la lumière perçant l’obscurité n’était pas sans rappeler celle de Caravage. Un second virage à droite nous permit enfin d’entrer dans la zone qui surplombait le quai des Arquebusiers. A travers les fenêtres mi-closes, j’aperçus l’Arno qui coulait paisiblement une quinzaine de mètres en contrebas. De part et d’autre du couloir par lequel nous étions arrivés, le corridor s’étendait dans une sorte de semi-obscurité à la fois apaisante et angoissante.

- Sur la gauche, nous indiqua la soprintendente, le corridor rejoint le Palazzo Vecchio. Quant à nous, c’est à droite que nous allons. Suivez-moi, je vous prie. (...)

 

Le Florentin de Beaune, chapitre 6

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'album photo

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Les photos personnelles

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La tour des Manelli

Une vue depuis le Ponte Vecchio

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Une vue depuis le Ponte Vecchio

Vue du Quai des Arquebusiers

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Le Ponte Vecchio de nuit

Vue depuis la Piazza Michelangelo

Le Ponte Vecchio de nuit

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Le Ponte Vecchio de nuit

Quai des Arquebusiers

Le passage du corridor entre le Palazzo Vecchio et le musée des Offices

L'escalier d'entrée du corridor

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Vue sur le Ponte Vecchio depuis l'intérieur du corridor

Vue du Quai des Arquebusiers

Vue sur le Ponte Vecchio depuis le corridor

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Vue du Quai des Arquebusiers

Vue sur le Ponte Vecchio depuis le corridor

Vue du Quai des Arquebusiers

Vue sur le Ponte Vecchio depuis le corridor

A l'intérieur du corridor

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Vue sur le Ponte Vecchio depuis le corridor

Une vue sur l'église Santa Felicita depuis l'intérieur du corridor de Vasari

La sortie du corridor dans le jardin de Boboli

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Le sceau des Médicis

Vues de la sortie du Corridor de Vasari dans le jardin de Boboli (palais Pitti)

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Prolongement du Corridor de Vasari jusqu'au Palais Pitti dans le jardin de Boboli

Passage surélevé du corridor dans la vieille ville

 

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La tour des Manelli et un pont enjambant la rue

Vues du corridor depuis le Ponte Vecchio

 

Les autres documents

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L'entrée du corridor

Vue panoramique

Ponte Vecchio vu d'avion

Autoportrait de Chagall

Descriptif du guide Gallimard

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Dessins du corridor en situation

Plan du Musée des Offices

Autoportrait de Vasari

Google maps du Ponte Vecchio

Intérieur du corridor

 

 

 

 

 

 

 

 

Actualité et compléments

Vidéo promotionnelle de la ville de Florence

pour la visite du Corridor de Vasari

 

Une autre vidéo volée (mais de moins bonne qualité !)

de la visite du corridor

 Lien vers un résumé de la vie du très éclectique Giorgio Vasari (Wikipédia)

 Un autre lien qui concerne Giorgio Vasari (encyclopédie de l'Agora)

 

 Réservation pour une visite du Corridor de Vasari (sites commerciaux)

 

 Lien vers une description du Corridor de Vasari (Wikipédia)

 

Une description accompagnée de photos de l'intérieur du Corridor de Vasari ( )

 Relation d'une visite du Corridor de Vasari par Harry Carasso

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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